Quand la vie reprend son cours
Après plus de deux mois de fermeture liée à l'épidémie de Covid-19, les Maisons de parents et la Parenthèse accueillent à nouveau progressivement les familles d'enfants hospitalisés. Retour sur cette situation sans précédent et sur l'organisation mise en œuvre pour réunir à nouveau les familles.

Le 16 mars 2020 fera date dans l'histoire de la Fondation Ronald McDonald. Alors que l'ensemble des Français entre en confinement sur décision gouvernementale, pour la première fois, la quasi-totalité des Maisons de parents et la Parenthèse doivent, sur demande et/ou en accord avec les hôpitaux partenaires, fermer. Garantir la sécurité des équipes, des parents, du personnel soignant, et bien sûr des enfants fragilisés par la maladie reste la priorité de la Fondation.
Seules deux Maisons restent ouvertes, à la demande des CHU : la Maison de Villejuif, en partenariat avec l'Institut Gustave Roussy, et celle de Strasbourg, à proximité de l'hôpital de Hautepierre.
Deux mois plus tard, le 11 mai, la France entame son déconfinement ; les Maisons de parents et la Parenthèse vont enfin pouvoir rouvrir.

Un protocole de réouverture, sinon rien
Dès l'annonce du confinement, la Fondation a réfléchi à un protocole de réouverture des Maisons de parents. Une réflexion menée en étroite collaboration avec ses partenaires du secteur médical et sanitaire, et enrichie par l'expérience des équipes des Maisons et de la Parenthèse « En sus des gestes barrières, d'un protocole de nettoyage et de désinfection drastique, il a fallu repenser le fonctionnement interne de la Maison, explique Céline Bernard, directrice de la Maison de Lille. Par exemple en cuisine, nous avons mis en place une réservation par tranche horaire de 45 minutes afin d'éviter que trop de familles ne se croisent. » Si le protocole est bien sûr ajusté par chaque Maison en fonction de son espace, il insiste sur l'importance de la distanciation, d'une désinfection continue des surfaces de contact, du nettoyage et de la désinfection des chambres, avec une vigilance accrue dans la manipulation du linge.

Au rythme des hôpitaux et des vérifications de rigueur
Les Maisons de parents et la Parenthèse ont rouvert petit à petit, après la validation de leur protocole de réouverture par les hôpitaux.
Aujourd'hui, la vie reprend progressivement son cours. Les Maisons de parents sont occupées aux deux-tiers, de façon à établir un roulement dans l'occupation des chambres : après le départ d'une famille, la chambre reste inoccupée entre 24 et 48 heures avant d'être désinfectée et réattribuée à une autre famille. Le plus gros bouleversement, commun à toutes les Maisons, est le changement des modalités d'accueil définies avec les CHU partenaires : seuls des séjours de plus de cinq nuits sont possibles, avec souvent un seul parent et sans la fratrie. « Face à des situations complexes, nous accueillons, avec l'accord de l'hôpital, les deux parents », admet Virginie Drouet, directrice de la Maison de Bordeaux. Actuellement, dix des dix-sept chambres sont occupées. Prise de température à l'entrée, port du masque, sens de circulation... « Tout cela n'a pas enlevé l'entraide entre les familles, qui continuent d'échanger », conclut-elle.
Pour Aurélie Grignard, directrice de la Maison de Toulouse, la réouverture a ramené la joie au sein de la Maison et de son équipe, même si sa structure ne peut accueillir que les parents d'enfants en réanimation ou en néonatologie, des services sans lit pour l'accompagnant. L'important était que la Maison retrouve sa vocation : soutenir les familles. « Ce qui est dommage, c'est de ne pas voir les sourires derrière les masques des parents, heureux de pouvoir être accueillis. »

Et l'avenir ?
Après une telle épreuve, la mission de la Fondation Ronald McDonald prend une nouvelle dimension. La famille est précieuse, en prendre soin est primordial, autant que faire se peut, dans les meilleures conditions possibles. « Nous tenons à remercier chaleureusement les équipes des Maisons et de la Parenthèse ainsi que McDonald's France, Diversey, Socotec, Laboratoire Mérieux, Dyese et tous nos fidèles partenaires qui sont à nos côtés au quotidien, précise Véronique Le Gac, responsable vie associative et soutien aux programmes au sein de la Fondation. Nous réfléchissons désormais aux actions à mettre en œuvre pour que, demain, l'ensemble des Maisons et la Parenthèse puissent s'organiser au plus vite si cette situation venait à se reproduire. »

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