Faire rayonner davantage l'action de la Fondation
Depuis le 1er février, Éric Mondet et Christine de Wilde occupent respectivement les fonctions de président et vice-présidente de la Fondation Ronald McDonald. L'occasion pour eux de nous parler de la nouvelle ambition de la Fondation après 25 ans d'engagement. Entretien.

 
Vous vous êtes portés candidats aux postes de président et de vice-présidente de la Fondation Ronald McDonald. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

Éric Mondet : Franchisé de plusieurs restaurants McDonald's, j'ai rejoint la Fondation en tant que vice-président il y a trois ans, au côté de Daniel Fereres, alors président. Depuis, l'envie de m'investir pour la Fondation ne m'a pas quitté. Mes années de collaboration avec Daniel Fereres m'ont permis de travailler pleinement pour les familles et les enfants. Devenir président était pour moi une suite logique. Christine et moi travaillerons également en étroite collaboration pour faire vivre la cause de la Fondation, et il y a encore beaucoup à faire !

Christine de Wilde : Je travaille depuis plusieurs années pour les restaurants McDonald's, d'abord comme salariée, puis comme franchisée. J'ai toujours été très fière de la cause que l'on soutient : faire que les enfants hospitalisés ne soient pas séparés de leur famille. Jusqu'à présent, j'apportais mon soutien aux Maisons de parents de ma région, mais j'ai eu envie de soutenir la Fondation et les Maisons au-delà des dons financiers reversés par nos restaurants. Je vais maintenant pouvoir m'investir davantage, être à 100 % aux côtés d'Éric, car il est important de continuer à faire rayonner l'action de la Fondation.

Quelle est votre ambition ?

C. de W. :
Aujourd'hui, les Maisons de parents de la Fondation représentent 40 % de l'accueil des familles d'enfants hospitalisés en France. L'idée est d'aller plus loin.

E. M. : Notre priorité immédiate est d'achever la construction de la 10e Maison de parents, la Maison Robert Debré, et de l'ouvrir, nous l'espérons, en 2021. Il s'agira aussi de transformer la Parenthèse d'Arras en accueil de jour et de nuit grâce à la construction de quatre chambres destinées aux familles. Pour les années à venir, notre ambition repose sur trois piliers. Le premier est d'anticiper et de mieux répondre aux besoins des familles, avec comme axe prioritaire leur accueil près des grands centres hospitaliers. Nous souhaitons ainsi ouvrir deux autres structures, Maison ou Parenthèse, d'ici à 2025. Nous allons également recentrer le soutien associatif sur l'aide à la parentalité et à l'enfance en difficulté et renforcer notre veille sur les besoins, actuels et à venir, dans les hôpitaux et dans la société.
Le deuxième pilier consiste à fédérer notre réseau autour de cette cause. Au-delà des franchisés, McDonald's, ce sont aussi des salariés et des partenaires. La cause de la Fondation doit être soutenue par un maximum d'entre nous et pour cela, il faut multiplier les échanges et aller à la rencontre des collaborateurs. Le troisième pilier est d'assurer notre pérennité financière, diversifier nos soutiens ainsi que nos ressources.

Quels seront les moyens mis en œuvre pour soutenir cette ambition ?

E. M. :
En 2017, la Fondation a créé un cercle de réflexion réunissant des professionnels de la santé (pédopsychiatres, psychologues, etc.) et du milieu associatif afin d'être toujours en phase avec les progrès de la médecine, les politiques de santé ou encore l'ouverture de pôles enfants au sein des CHU. Ce cercle permet de maintenir un lien fort entre le secteur de la santé et la Fondation. Nous allons continuer à développer ce type d'initiative car cela contribue à consolider le partenariat Maisons de parents - hôpitaux - Fondation, sur lequel repose notre action. Nous avons par ailleurs confié la réalisation d'une étude nationale des besoins en accueil des familles à un cabinet spécialisé. Elle a révélé que les lieux d'implantation de nos 11 structures (Maisons et Parenthèse) sont pertinents, mais qu'il reste encore des besoins à couvrir dans plusieurs bassins, près de grands centres hospitaliers universitaires. Forts de ces conclusions, nous allons engager une réflexion sur nos prochaines implantations avec le comité exécutif de la Fondation.

C. de W. : Sensibiliser nos équipes en restaurant passe aussi par l'utilisation d'outils novateurs. Les podcasts, par exemple. Enregistrés au sein de Maisons de parents et de la Parenthèse, ils ont été mis en ligne cette année sur le site Internet de la Fondation et sur les principales plateformes de podcasts. Cela donne du sens à notre action et concourt à faire entendre à nos équipes ce que sont concrètement les Maisons de parents, la Parenthèse et les familles qu'elles accueillent.

Qu'est-ce qui vous porte au quotidien et renforce votre engagement ?

E. M. :
L'énergie que l'on reçoit des familles. Même quand la fatigue se fait sentir, nous pensons à ces familles qui ont besoin de nous. Pouvoir discuter avec elles, voir ce que nous leur apportons, est la plus belle des reconnaissances ! En tant que président, je ne suis que de passage à la Fondation. C'est la Fondation qui fait du bien aux familles dans la continuité. Nous, nous sommes là pour la porter et pour l'aider avec toute notre énergie.

C. de W. : Le courage, celui dont font preuve familles et enfants, est un moteur. Ils nous donnent une grande leçon. La force vient d'eux. Lorsque l'on comprend leur histoire, cela donne envie d'aller beaucoup plus loin. Nous avons fait un grand bout de chemin, mais pouvons encore faire plus demain, pour que chaque enfant hospitalisé puisse avoir sa famille à ses côtés.