Gérard Jorland
Philosophe à l'École des hautes études en sciences sociales
Dans un lieu d'hébergement comme une Maison de parents, l'équipe doit avoir de l'empathie vis-à-vis des parents accueillis, c'est-à-dire se mettre dans leurs têtes, se représenter ce qu'ils peuvent se représenter et donc comprendre que, dans la situation où ils se trouvent, avec un enfant hospitalisé, il est normal qu'ils soient affectés, inquiets, angoissés ou impatients. Néanmoins, l'équipe ne peut pas être dans la « sympathie » et éprouver leurs émotions.
On peut comprendre ce que ressentent ces personnes mais refuser de le ressentir soi-même, pour se préserver. La complexité est d'avoir une réelle proximité tout en bloquant les émotions. Quand les familles restent longtemps, il se crée un attachement qui rend cela difficile. Il faut alors éviter que ce soit toujours les mêmes membres de l'équipe qui s'occupent des mêmes parents.
Philosophe à l'École des hautes études en sciences sociales
Dans un lieu d'hébergement comme une Maison de parents, l'équipe doit avoir de l'empathie vis-à-vis des parents accueillis, c'est-à-dire se mettre dans leurs têtes, se représenter ce qu'ils peuvent se représenter et donc comprendre que, dans la situation où ils se trouvent, avec un enfant hospitalisé, il est normal qu'ils soient affectés, inquiets, angoissés ou impatients. Néanmoins, l'équipe ne peut pas être dans la « sympathie » et éprouver leurs émotions.
On peut comprendre ce que ressentent ces personnes mais refuser de le ressentir soi-même, pour se préserver. La complexité est d'avoir une réelle proximité tout en bloquant les émotions. Quand les familles restent longtemps, il se crée un attachement qui rend cela difficile. Il faut alors éviter que ce soit toujours les mêmes membres de l'équipe qui s'occupent des mêmes parents.