Bientôt, l'espace lumineux est plongé dans la pénombre, théâtre d'un étrange défilé. Squelettes phosphorescents, sorcière en robe étoilée et Black Panther font une entrée remarquée sous l'œil amusé de leurs parents. L'appel lancé par Audrey sur les réseaux sociaux, canal de communication privilégié pour faire vivre la Parenthèse hors les murs, a trouvé un écho. Les anciennes familles invitées sont venues en nombre, faisant la joie de tous, et plus particulièrement de Baptiste.
Une Parenthèse enchantée
Cet après-midi, Robin, Clara ou Solène joueront avec lui : chamboule-tout, memory géant, rembobine araignée... Les rires chasseront l'inquiétude qu'il peut ressentir face à l'hospitalisation de sa petite sœur. La Parenthèse, il la côtoie avec sa tante depuis deux mois, il « l'aime bien » et la trouve « jolie ». Surtout, il en a fait son terrain de jeu, un lieu de retrouvailles aussi avec son papa ou sa maman qui le rejoignent pour le déjeuner.
Fondation
La Parenthèse, un soutien face à la maladie
jeudi 19 décembre 2019
Lire l’intégralité du Donne la Main N°68
Au premier étage du centre hospitalier d'Arras, des ballons verts illuminent la blancheur du couloir. Bienvenue à la Parenthèse d'Arras, un espace haut en couleur pour se sentir chez soi malgré la maladie.
Midi passé, portes grandes ouvertes, la Parenthèse sourit comme chaque jour depuis six ans aux parents et enfants qui y pénètrent. Ce mercredi, pourtant, il y a comme un petit quelque chose de différent... Aujourd'hui, c'est Halloween et l'équipe de la Parenthèse entend bien le fêter. Une charmante zombie, alias Audrey Lemoine, la directrice des lieux, parfait le décor : les murs colorés se parent pour l'occasion de toutes sortes de créatures. De son côté, Thomas, nouveau membre de l'équipe, s'affaire aux fenêtres.
Midi passé, portes grandes ouvertes, la Parenthèse sourit comme chaque jour depuis six ans aux parents et enfants qui y pénètrent. Ce mercredi, pourtant, il y a comme un petit quelque chose de différent... Aujourd'hui, c'est Halloween et l'équipe de la Parenthèse entend bien le fêter. Une charmante zombie, alias Audrey Lemoine, la directrice des lieux, parfait le décor : les murs colorés se parent pour l'occasion de toutes sortes de créatures. De son côté, Thomas, nouveau membre de l'équipe, s'affaire aux fenêtres.
Carrousel de photos
« La fratrie est touchée de plein fouet par l'hospitalisation, confie Audrey Lemoine. Des événements comme celui-ci créent des moments de complicité entre parents et enfants. Ils ont dû trouver les costumes, s'habiller... Cela apporte un petit coup de pouce à la cohésion familiale. » Et cette jeune femme sait de quoi elle parle, pour avoir été elle-même hospitalisée enfant. Ce genre de structure n'existait pas et aujourd'hui encore la Parenthèse fait figure de pionnière. Créé en 2013 sous l'impulsion de la Fondation Ronald McDonald, ce lieu d'accueil de jour pour les familles d'enfants hospitalisés est désormais bien implanté dans le centre hospitalier d'Arras. « Le personnel soignant se fait notre relais auprès des familles car tous les services du Pôle mère-enfant connaissent l'importance de notre structure pour les soutenir. Nous sommes une bulle où les parents peuvent se ressourcer, les frères et sœurs jouer avec un proche en attendant de rentrer chez eux, mais aussi une échappatoire pour les enfants hospitalisés autorisés par les médecins à venir passer un moment. »
Accompagner, rassurer, rassembler...
Tout comme dans les Maisons de parents, l'équipe de la Parenthèse joue un rôle capital dans le quotidien des familles. « Quand Maël est né avec quatre mois d'avance, j'étais sous le choc, je ne voulais voir personne, témoigne Anaïs, une jeune maman. L'équipe de la Parenthèse est venue dans le service parler de son espace d'accueil. Aujourd'hui, je déjeune là tous les midis. Je sais qu'en cas de coup dur, j'y trouve une écoute, du réconfort. Je ne pourrais plus faire sans. J'y ai aussi rencontré d'autres familles, des amis maintenant, qui ont eu la chance de rentrer chez eux. Parfois, le soir, avec mon mari, nous passons les voir et restons dîner. Nous avons même prévu de passer Noël ensemble, avec nos loulous. »
Faire une pause
Pour Anaïs, la visite à la Parenthèse est la seule pause qu'elle s'autorise dans la journée. Deux heures pour couper avec le service de néonatalogie où son fils est hospitalisé. Tous les jours elle fait la route, quarante minutes de trajet, pour venir à son chevet et pouvoir l'allaiter. « Je suis souvent épuisée et parfois je m'allonge dans la salle de repos après manger. » Alors quand on lui parle de l'extension future de la Parenthèse et des quatre chambres qui devraient voir le jour d'ici deux ans, elle se réjouit pour les parents qui en bénéficieront. Cette extension, c'est l'hôpital qui l'a souhaitée, conscient de l'utilité d'un hébergement qui permette aux parents de rester le plus près possible de leur enfant. Un tel espace sera une première en France, quelques ajustements seront sans doute à prévoir, mais Audrey est confiante. Avec 700 visites par mois, la Parenthèse a fait sa place auprès des familles et palpite à présent des cris de joie des enfants. C'est l'heure du goûter ! Alaeddine Yahia distribue à chacun une surprise : une mini-citrouille remplie de bonbons. Cet ancien joueur de foot n'a pas hésité une seconde à donner de son temps à la Parenthèse, à l'occasion d'Halloween : « La joie de vivre, ce sont les enfants. Alors si je peux leur apporter un sourire dans ces moments difficiles, je le fais de bon cœur. »
Accompagner, rassurer, rassembler...
Tout comme dans les Maisons de parents, l'équipe de la Parenthèse joue un rôle capital dans le quotidien des familles. « Quand Maël est né avec quatre mois d'avance, j'étais sous le choc, je ne voulais voir personne, témoigne Anaïs, une jeune maman. L'équipe de la Parenthèse est venue dans le service parler de son espace d'accueil. Aujourd'hui, je déjeune là tous les midis. Je sais qu'en cas de coup dur, j'y trouve une écoute, du réconfort. Je ne pourrais plus faire sans. J'y ai aussi rencontré d'autres familles, des amis maintenant, qui ont eu la chance de rentrer chez eux. Parfois, le soir, avec mon mari, nous passons les voir et restons dîner. Nous avons même prévu de passer Noël ensemble, avec nos loulous. »
Faire une pause
Pour Anaïs, la visite à la Parenthèse est la seule pause qu'elle s'autorise dans la journée. Deux heures pour couper avec le service de néonatalogie où son fils est hospitalisé. Tous les jours elle fait la route, quarante minutes de trajet, pour venir à son chevet et pouvoir l'allaiter. « Je suis souvent épuisée et parfois je m'allonge dans la salle de repos après manger. » Alors quand on lui parle de l'extension future de la Parenthèse et des quatre chambres qui devraient voir le jour d'ici deux ans, elle se réjouit pour les parents qui en bénéficieront. Cette extension, c'est l'hôpital qui l'a souhaitée, conscient de l'utilité d'un hébergement qui permette aux parents de rester le plus près possible de leur enfant. Un tel espace sera une première en France, quelques ajustements seront sans doute à prévoir, mais Audrey est confiante. Avec 700 visites par mois, la Parenthèse a fait sa place auprès des familles et palpite à présent des cris de joie des enfants. C'est l'heure du goûter ! Alaeddine Yahia distribue à chacun une surprise : une mini-citrouille remplie de bonbons. Cet ancien joueur de foot n'a pas hésité une seconde à donner de son temps à la Parenthèse, à l'occasion d'Halloween : « La joie de vivre, ce sont les enfants. Alors si je peux leur apporter un sourire dans ces moments difficiles, je le fais de bon cœur. »