Agir en dehors des murs de l'hôpital
Le professeur de pédiatrie André Baruchel est à l'origine de la création de la future Maison de parents Paris-Est. Avec une conviction : les parents sont des partenaires de soin à soutenir et à protéger.

Comment avez-vous rencontré la Fondation Ronald McDonald ?
J'avais assisté à la création de la première Maison de parents à Gustave-Roussy. Anticipant la fermeture pour vétusté de la maison de Robert-Debré, la directrice et moi-même avons contacté la Fondation en 2011, pour convaincre que la meilleure solution était de créer un nouveau bâtiment

Agir hors de l'hôpital
On nous confie des enfants atteints de maladies graves mais curables comme les leucémies. Notre but n'est pas de les garder à l'hôpital, mais de les remettre dans la vie courante. Je soutiens des associations comme À chacun son Everest* pour prouver à l'enfant malade, à sa famille, que s'il est capable de gravir une montagne, on s'engage résolument vers l'avenir.
Qu'apporte, dans ce contexte, une Maison de parents ?
Qu'il existe un lieu extérieur à l'hôpital qui permette d'accueillir non pas un mais les deux parents et où ils puissent respirer un peu, est essentiel. Les parents sont en apnée permanente avec une maladie grave. Leur bonne santé psychique, qui inclut un accueil de qualité et une prise en compte de leurs besoins, c'est vital pour l'enfant.

En quoi est-il essentiel de prendre en charge à la fois l'enfant et les parents face à la maladie ?
La pédiatrie, à la différence de la médecine adulte, c'est un triangle. Il y a l'enfant, l'entourage familial et les soignants. Il faut en faire une alliance thérapeutique où les parents sont de vrais partenaires du soin. Si vous traitez mal les parents, il ne peut pas y avoir d'alliance thérapeutique.

* L'association a pour objectif d'aider les enfants atteints de leucémie ou de cancer à « guérir mieux » au travers de séjours en montagne.